Les patientes se posent parfois la question de savoir si elles sont des bonnes candidates pour réaliser une chirurgie intime.
Les signes d’appel sont assez classiques, il s’agit principalement d’une gêne d’ordre esthétique, c’est à dire que l’aspect est disgracieux, d’une gêne pour le port de certains vêtements comme les vêtements serrés, les strings, les culottes en dentelle, souvent le sport est difficile avec de véritables irritations et hématomes et enfin, les relations sexuelles peuvent être douloureuses à cause de la présence de dyspareunie.
Tous ces éléments ont été étudiés initialement dans la littérature française par le Professeur Panel et son équipe, avec une mise en évidence de toute cette symptomatologie qui est classique.
Elle a été confirmée par une étude de plus de 200 cas (étude la plus importante réalisée en France publiée par le Dr Smarrito) qui rapportait 100% de gêne esthétique, 76% de gêne vestimentaire, 20% de gêne lors de la pratique du sport et 37% de gêne à type de dyspareunie (douleur modérée ou tiraillement lors de l’acte sexuel).
Toute patiente présentant cette symptomatologie peut consulter pour savoir si elle peut être candidate à une réparation de la zone. Nous attirons l’attention, surtout pour les patientes jeunes, sur le fait que la taille centimétrique a peu à voir avec la symptomatologie, bien sûr une patiente qui aura un excès de plus de 6 cm au niveau des petites lèvres sera forcément gênée, mais il ne s’agit pas de mesurer la taille des petites lèvres et nous revoyons à la nouvelle classification chirurgicale de l’hypertrophie labiale décrite par le Dr Smarrito pour prendre en considération plutôt la forme et la gêne fonctionnelle comme éléments d’indication.
En effet, s’il est vrai qu’aucun cas n’a été publié avec une hypertrophie inférieure à 3 cm et que la plupart des auteurs s’accordent à opérer lors d’un excès de 4 à 5 cm, le Docteur Smarrito a mis en avant que la mesure centimétrique était peu corrélée avec la symptomatologie et qu’il était préférable de s’attacher à la reconnaissance des trois principales formes haute, moyenne et basse.
Concernant l’âge, cette chirurgie peut être réalisée globalement de la puberté jusqu’à un âge avancé, à ce titre, le Docteur Smarrito a réalisé des interventions chez des adolescentes, le critère étant alors la présence d’une malformation majeure, mais aussi sur des personnes plus âgées, la moyenne est de 32 ans, mais une intervention de sexlifting a été réalisée chez une patiente de 68 ans, quelque soit l’âge le taux de satisfaction a été très important.
Bien sûr, le vécu, les explications et la vérification de la nécessité de l’intervention sont différents en fonction de l’âge.
Une femme ayant une activité sexuelle appréhende le sujet de manière différente qu’une jeune fille adolescente. De même, cette pathologie s’accentuant après la grossesse les femmes ayant eu un accouchement peuvent parfaitement solliciter un chirurgien pour réaliser cette chirurgie.
A la question faut-il attendre les accouchements pour réaliser une nymphoplastie ou une chirurgie intime ? La réponse est que l’accouchement peut effectivement aggraver cette pathologie mais peut aussi la créer.
En conséquence, la question est de se poser si on est capable d’attendre jusqu’à un accouchement hypothétique avant de réparer la zone. Dans mon expérience, les petites lèvres réparées n’ont pas été abimées par un accouchement.
De même une vaginoplastie de rétrécissement n’est pas une contre indication à l’accouchement et ne complique en rien la phase de délivrance lors de l’accouchement à la condition que la technique ait été réalisée correctement.